À la recherche du politique québécois

By Simon Rainville
Categories: Political Science
Series: À propos
Publisher: Presses de l'Université Laval
: 9782766302697, January 2024

Table of contents

Table des matières

 

Introduction. Politique, nation et culture dans l’histoire du Québec

 

Partie I. Identité, langue et culture pensées politiquement

1. Ce que veut dire « hériter »

2. Le particulier ne s’oppose pas à l’universel

3. Une réflexion partielle sur notre identité

4. Le piège linguistique de notre condition politique

 

Le Québec, le Canada et l’Autre

5. De la résilience à la résistance : une décolonisation commune

6. Qu’allons-nous faire de notre pays ?

7. Un été avec Pierre Perrault

8. Le détail du monde

9. Le sort des Québécois dans le grand tout anglo-saxon

10. Le Césaire des Québécois

11. La dislocation de la famille québécoise

 

Le politique qui n’allait pas de soi

12. La petite pénombre d’une révolution dans l’ordre ?

13. Que s’est-il donc passé durant la Révolution tranquille ?

14. Le mythe du Canada biculturel

15. La disparition du mythe de Maria Chapdelaine ou une nouvelle variation ?

16. Tout mettre dans la balance pour sortir de ce pays éclopé

 

Se voir politiquement

17. Le politique qui n’allait pas de soi

18. Le conservatisme décrypté

19. La mémoire d’un pays rebelle

20. « Vivre avec les autres, mais par soi »

21. Le nécessaire Maurice Séguin

22. Traquer les mythes pour débusquer le réel

23. Ne pas s’endormir avec Falardeau, même si le rêve est la préface de l’action

24. Pour une vraie rupture symbolique

25. Devenir des « Monsieur » et des « Madame » avec Jacques Parizeau

26. L’Octobre du peuple québécois

27. La critique apolitique de l’apolitisme québécois

 

Conclusion. La condition politique du Québec : l’apolitisme ou l’apolité ?

 

Postface : Mélancolie pédagogique indépendantiste

 

Bibliographie

Description

Le Québec n’a jamais été libre de se gouverner pleinement. Dès la Nouvelle-France, le peuple de la vallée du Saint-Laurent a été exclu des grandes décisions politiques qui le concernaient. Paradoxalement, depuis la Conquête et encore plus depuis le rapport Durham, c’est toutefois à la survie de sa culture qu’il s’attarde le plus souvent, au détriment du politique, ce qui l’empêche d’entrer pleinement dans la « chair » de l’histoire. Aucun peuple ne peut pourtant développer entièrement sa culture sans contrôler le pouvoir politique, sans un État indépendant et libre.

C’est sur cette condition politique ambivalente que l’auteur s’interroge plus particulièrement dans cet essai. Ni vraiment « peuple fondateur » du Canada puisqu’il est un peuple conquis, ni pleinement peuple colonisé puisqu’il est occidental, ni proprement peuple apolitique puisqu’il contrôle un demi-État – mais un peu tout cela à la fois –, le peuple québécois vit une situation unique qui rend difficile sa catégorisation. Réfléchir politiquement à la condition historique du Québec, c’est recadrer les distinctions culturelles et identitaires entre le Québec et le Canada sur des questions de pouvoir et recentrer le statut du Québec sur sa condition originelle, la sujétion politique.