Récits inachevés

Réflexions sur les défis de la recherche qualitative

Edited by Isabelle Perreault & Marie-Claude Thifault
Categories: Social Sciences, Sociology
Series: Santé et société
Publisher: Les Presses de l'Université d'Ottawa
Paperback : 9782760323728, 256 pages, May 2016
Ebook (PDF) : 9782760323735, May 2016
Ebook (EPUB) : 9782760323742, 256 pages, May 2016

Table of contents

Introduction

Isabelle Perreault (Université d’Ottawa) et Marie-Claude Thifault (Université
d’Ottawa)

Archives mineures et sociologie narrative

Jean-François Laé (Université Paris
VIII)

Pour une improbable méthode. Et si par
hasard on se retrouvait dans des cartons : histoire familiale
orale, archives et autres écrits

Robert Bastien (Université de
Montréal)

Les dérives épistémologiques d’une
criminologue péruvienne au Congo

Maritza Felices-Luna (Université
d’Ottawa)

Convergences et diversité. Une
interprétation collective des pratiques et usages du témoignage par
des communautés sexuelles

Maria Nengeh Mensah et le groupe Cultures
du témoignage (Université du Québec à Montréal)

Quand les sources traditionnelles ne
répondent pas…

De quelques stratégies pour brosser un
portrait sociohistorique de la déhospitalisation en santé mentale
dans le Nord ontarien (1950-2010)

Marie LeBel (Université de
Hearst) et Frédérique Dallaire-Blais (Université
de Sudbury)

Travailler « la matière-émotion » : une
approche microhistorienne

Marie-Claude Thifault (Université
d’Ottawa)

Peut-on prendre les récits de malades au
pied de la lettre ?

L’exemple des courriers de patients
adressés au Dr
Tissot

Alexandre Klein (Université d’Ottawa)

vi RÉCITS INACHEVÉS

L’Histoire en délires. Usages des écrits
délirants dans la pratique historienne

Laurence Guignard (Université de
Lorraine, CRUHL) et Hervé Guillemain (Université du
Maine, CERHIO)

Faire parler la mort volontaire : enjeux
épistémologique, méthodologique et éthique

Patrice Corriveau (Université
d’Ottawa), Annie Lyonnais (Université du Québec à Montréal), Jean-François
Cauchie (Université
d’Ottawa)

et Isabelle Perreault (Université
d’Ottawa)

Conclusion – Ce qui reste. Usages des
archives

Philippe Artières (Centre national de
la recherche scientifique/

École
des hautes études en sciences sociales)

Description

Que dire et quoi écrire sur des personnes qui laissent peu de traces ou qui, lorsqu’elles en laissent, les inscrivent souvent en marge des normes? Quand et comment faut-il mettre en narration « scientifique » des discours singuliers se rapportant à des individus qui, eux-mêmes, « échappent » à la fois aux systèmes et aux récits dominants?
Comment extraire avec acuité et fidélité l’essence de témoignages des travailleurs du sexe, des personnes vivant avec le VIH/sida ou faisant partie des minorités sexuelles et de genre, et cela, sans modifier leurs propos ni trahir les pensées qu’ils ont consenti à dévoiler? Comment retracer l’itinéraire de patients dans un contexte de déshospitalisation psychiatrique alors que les archives semblent introuvables? Comment rendre compte avec justesse de la parole délirante de ceux qu’on a coutume d’appeler les « fous » (malades mentaux, suicidés, criminels)? Comment faire parler les « derniers » témoignages des suicidés?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles se heurtent fréquemment les spécialistes des sciences sociales et humaines.
Afin de trouver des pistes de réponses, des professeurs et des chercheurs en histoire, en sociologie, en criminologie, en travail social et en santé s’appuient sur des approches méthodologiques variées (analyse documentaire, ethnométhodologie, narration sociologique, histoire orale/entretiens/témoignages, théorisation ancrée), tout en abordant les questions d’éthique et l’importance des affects dans leur travail/pratique professionnelle.