Description
L’ouvrage propose trois axes de réflexion sur le concept de transfert. Dans la première partie du volume, Hans-Jürgen Lüsebrink évoque les changements contemporains qui augmentent les communications interculturelles. Walter Moser examine l’histoire des concepts et explore la possibilité de faire du « transfert culturel » un instrument qui permettrait de rendre compte de la grande mobilité culturelle que nous observons de nos jours à l’échelle mondiale. Pierre Lévy donne à cette exploration conceptuelle la plus grande amplitude en la déplaçant vers le domaine général du transfert des informations.
La deuxième partie, « Le transfert et les savoirs », occupe le gros de l’ouvrage. Daniel Simeoni y explore la traductologie en documentant le parallélisme des concepts de traduction et de transfert. Dans la psychanalyse, tant comme site du savoir que comme pratique, le transfert a une longue histoire conceptuelle; Ellen Corin ouvre pourtant le dialogue à d’autres savoirs et disciplines et évoque la possibilité de déplacer latéralement les acquis de sa réflexion vers le domaine de l’anthropologie. En matière de droit criminel, Alvaro Pires explore des questions théoriques et méthodologiques du transfert, étayant ses propos d’exemples. Nicolas Goyer fait la distinction entre le « transfert généalogique » et le « transfert migratoire » pour illustrer la nécessité de contester la priorité qu’on a longtemps accordée au transfert intergénérationnel.
La troisième partie explore l’imbrication des transferts et des médias. Timothy Murray explore le new media art, où se croisent le politique, le médiaticotechnologique, le psychanalytique et l’interculturel. Wolfgang Ernst s’interroge sur le « transfert » au confluent de l’ethnologie, l’ethnographie, la muséologie, l’histoire et l’analyse des cultures, en regard de la théorie et de l’histoire des médias.
Reviews
Aujourd’hui retraité de l’Université d’Ottawa, le professeur Walter Moser a longtemps étudié
la question du transfert des idées, des concepts et des artéfacts culturels. Ses multiples objets
d’étude vont des mouvements artistiques comme le baroque aux produits d’usage quotidien
comme le café. L’ouvrage collectif qu’il codirige avec deux anciens coordonnateurs des activités
de la Chaire de recherche du Canada en transferts littéraires et culturels, Pascal Gin et Nicolas
Goyer, est un des aboutissements aux travaux de la Chaire qu’il dirigeait.René Lemieux, Cyne Noir, octobre 2016