Cahiers Charlevoix 12

Études franco-ontariennes

Table of contents

Jean-Pierre Pichette

Avant-propos

Simon Laflamme

Affidavit présenté dans le cadre de la plainte devant la Cour fédérale du Commissaire aux langues officielles du Canada visant les compressions budgétaires de Cbef Windsor

Yves Frenette

Trois historiens de la « transition ». Mutations identitaires et historiographie en Acadie, en Ontario français et au Manitoba français, 1970-2000

Julie Boissonneault

Essai sur le français parlé en Ontario : entre représentations et légitimité

Ali Reguigui
Le phonème /r/ en franco-ontarien : réalisations et perceptions

Marcel Bénéteau
La chanson française de tradition orale en Ontario : données, tendances, état du répertoire

Jean-Pierre Pichette

Régis Roy (1864-1944) ou la mise en vers de facéties du terroir

Chronique
Notes rassemblées par Michel Bock

La Société Charlevoix
La Société des Dix

Description

Coïncidant avec le vingt-cinquième anniversaire de la Société Charlevoix, la fournée 2018 de ce douzième cahier réunit six études.

Simon Laflamme publie l’affidavit qui a été utilisé par le Commissariat aux langues officielles pour appuyer la cause qu’il défendait contre la Société Radio-Canada. À la suite des compressions budgétaires de 2009 dont elle avait été victime, la société d’État réduisait fortement sa programmation à la station de radio Cbef de Windsor. 

Yves Frenette propose un regard comparatif de l’historiographie dans trois aires de la francophonie canadienne entre 1970 et 2000. Au cours de cette période de transition, les identités traditionnelles acadienne et canadienne-française déclinent progressivement au profit de nouvelles identités francophones provincialisées. 

Julie Boissonneault se penche sur la perception qu’on a de la langue des Franco-Ontariens. La langue française parlée en Ontario fait souvent l’objet d’un discours dépréciatif qui établit la compétence des Franco-Ontariens à l’aune de leurs manquements au français de référence. Or, ce discours, qui ne tient pas compte de l’enjeu de la variation interne de toute langue et des processus naturels d’évolution des parlers, nourrit des représentations à l’égard du parler qui sont souvent partielles ou fausses et qui, en retour, peuvent mener à un sentiment d’incompétence chez le locuteur franco-ontarien. 

Ali Reguigui inscrit son étude dans le cadre de la phonétique articulatoire et de la sociophonétique, fondée sur les données d’un questionnaire sociolinguistique recueillies auprès de sujets franco-ontariens. Il examine le cas de la consonne roulée alvéolaire voisée /r/ du latin, qui a persévéré en ancien français et moyen français jusqu’au xviie siècle dans les centres urbains, et jusqu’au XVIIIe siècle en général pour se faire remplacer par la consonne roulée uvulaire voisée, communément qualifiée de grasseyée et marquée comme variante de prestige

Marcel Bénéteau fait le bilan de la chanson traditionnelle française en Ontario et trace son évolution dans
le temps et l’espace. L’auteur décrit le travail qu’il a entrepris pour déterminer en premier lieu en quoi consiste le répertoire de l’Ontario français ; à cette fin, il précise quelles sont ses balises historiques et géographiques (où et quand le répertoire s’est-il implanté sur le territoire ?) et ce qu’il comprend au juste (combien de chansons ? quelles chansons ? quelles catégories de chansons ?).

Jean-Pierre Pichette verse un nouveau chapitre au dossier de la transposition des récits oraux dans des oeuvres
littéraires. À l’analyse des écrits destinés à la jeunesse de l’écrivaine Marie-Rose Turcot (Cahiers Charlevoix 3) et de l’ethnologue Marius Barbeau (Cahiers Charlevoix 4), il ajoute l’examen des « petits contes drolatiques » qu’un autre écrivain d’Ottawa, Régis Roy (1864-1944), a publiés entre 1906 et 1928. 

Michel Bock a compilé dans la « Chronique » les faits saillants survenus depuis la parution du dernier volume et les nouvelles des membres reliées à leurs activités professionnelles. Nous y joignons le compte rendu des activités récentes de la Société des Dix que son secrétaire, Fernand Harvey, a préparé à notre intention.

Ce livre est publié en français.