Le Québec traduit en Espagne

Analyse sociologique de l’exportation d’une culture périphérique

By María Sierra Córdoba Serrano
Categories: Literature & Language Studies, Linguistics, Language & Translation Studies, Canadian Literature
Series: Collection Regards sur la traduction
Publisher: Les Presses de l'Université d'Ottawa
Paperback : 9782760307988, 380 pages, May 2013
Ebook (PDF) : 9782760320772, 380 pages, May 2013
Ebook (EPUB) : 9782760320789, 380 pages, May 2013
Ebook (MobiPocket) : 9782760320796, 380 pages, May 2013

Table of contents

Avant-propos
Chapitre 1 : PROLÉGOMÈNES
1.1 Introduction
1.2 Pourquoi ce transfert?
1.3 La sociologie de la traduction : nouvelles perspectives et limites
1.3.1 L’étude du social dans les DTS : les antécédents du « tournant sociologique »
1.3.2 Réajustements épistémologiques : la sociologie des champs et ses limites
1.4 Une analyse à plusieurs plans d’observation
Chapitre 2 : LA LITTÉRATURE QUÉBÉCOISE TRADUITE EN ESPAGNE, UNE QUESTION DE RÉSEAUX
2.1 Culture et politique étrangère
2.1.1 La place de la diplomatie culturelle dans la politique étrangère canadienne
2.1.2 La place de la diplomatie culturelle dans la politique internationale québécoise
2.2 Relations institutionnelles culturelles Canada-Espagne/Québec-Espagne/Québec-Catalogne
2.3 Cartographie institutionnelle
2.3.1 Réseaux institutionnels des espaces sources
2.3.2 Réseaux institutionnels des espaces cibles
Chapitre 3 : UNE NOUVELLE VOIX SE JOINT AU CHŒUR
3.1 Ouvrir la voix/e : survol de l’écriture des femmes au Québec (1975-2004)
3.2 Reprendre la parole perdue : survol de l’écriture des femmes en Espagne (1975-2004)
3.3 L’écriture québécoise des femmes en traduction espagnole et catalane (1975-2004)
3.3.1 Baroque d’aube traduit en Espagne : une « re-belle et infidèle »
Chapitre 4 : ET D’AUTRES VOIX FONT ÉCHO…
4.1 Ces étrangers d’icitte : l’écriture migrante au Québec (1975-2004)
4.2 Ces étrangers du dehors : peut-on parler d’écriture migrante en Espagne? (1975-2004)
4.3 Traduire la polyphonie : l’écriture migrante québécoise en traduction espagnole (1975-2004)
4.3.1 Étude de cas : Pasos, une relation ambivalente avec l’Autre migrant
Chapitre 5 : DES LONG-SELLERS ET DES BEST-SELLERS QUÉBÉCOIS
5.1 La « spécificité québécoise » : un concept changeant
5.1.1 Un observatoire privilégié de luttes symboliques : la traduction catalane et espagnole de Maria Chapdelaine
5.1.2 Gaétan Soucy ou comment universaliser la spécificité
5.1.3 Flagging the nation : la traduction de la littérature québécoise pour la jeunesse en Espagne chez La Galera
Conclusion
Aprèspropos
Bibliographie
Annexes
Index

Description

Comment une « petite nation » peut-elle exister et subsister dans l’espace culturel mondialisé actuel ? Par quels mécanismes une culture minoritaire peut-elle être exportée et se tailler un créneau dans un marché culturel central surchargé ?

L’ouvrage examine les transferts culturels du Canada vers l’Espagne en analysant un corpus de 77 traductions d’œuvres littéraires québécoises traduites en Espagne, en espagnol et en catalan, entre 1975 et 2004. Les assises théoriques de cette étude reposent sur la sociologie des champs de Pierre Bourdieu appliquée à la traduction et s’appuient, d’une part, sur les études de réseaux et, d’autre part, sur la recherche dans le domaine de la diplomatie culturelle. 

L’auteure montre comment les intérêts propres à chacun des champs culturels concernés – source (canadienne et québécoise) et cible (espagnole et catalane) – se traduisent par des stratégies politiques, commerciales, éditoriales et textuelles différentiées. L’ouvrage porte en outre un regard inédit sur le rôle déterminant (mais non déterministe) des acteurs institutionnels, ici canadiens et québécois : ceux-ci développent des stratégies et des structures visant à promouvoir et à accueillir la littérature québécoise en Espagne et en Catalogne. L’auteure se penche aussi sur l’action d’autres agents (éditeurs, directeurs de collection, traducteurs, professeurs de littérature, etc.) qui jouent un rôle central dans le transfert concerné.

- This book is published in French. 

Reviews

« (une) écriture fluide, concise et extrêmement claire. Très bien documenté, ce texte écrit par quelqu’un qui connaît l’histoire récente du Canada/Québec et de l’Espagne/Catalogne finit par dessiner dans ses allers et retours une cartographie de leur culture, de leurs rapports, de leurs conflits. L’auteure suit avec acharnement et passion la piste de chacun des agents, puis en tire ses propres conclusions. Son plus grand mérite est probablement la finesse dont elle fait preuve. En effet, son analyse perspicace de chaque prise de position pousse à réfléchir sur les coulisses de la traduction littéraire. »
– Élisabeth Wörle Vidal, Circuit Magazine, no 126, printemps 2015

« Dès le premier chapitre, nous sommes devant un texte « savant », où Serrano Córdoba pose les assises de sa recherche. Très vite, cependant, on est pris au jeu par son écriture fluide, concise et extrêmement claire.
Très bien documenté, ce texte écrit par quelqu’un qui connaît l’histoire récente du Canada/Québec et de l’Espagne/Catalogne finit par dessiner dans ses allers et retours une cartographie de leur culture, de leurs rapports, de leurs conflits. L’auteure suit avec acharnement et passion la piste de chacun des agents, puis en tire ses propres conclusions. Son plus grand mérite est probablement la finesse dont elle fait preuve. En effet, son analyse perspicace de chaque prise de position pousse à réfléchir sur les coulisses de la traduction littéraire. »
http://www.circuitmagazine.org/l-espagne-terrain-d-exportation-des-traductions

- Élisabeth Wörle Vidal

Ouvrage bien structuré (…) Les passages les plus enrichissants de ce livre touchent la sociologie de l’industrie littéraire et en particulier la fabrication des traductions et leur mise en marché (p. 255). Sans être totalement inexistantes, ces dimensions théoriques sont relativement peu abordées dans les études littéraires réalisées au Québec.
(Yves Laberge, Université Laval, Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 17, n° 1, 2014, p. 251-253, http://id.erudit.org/iderudit/1028648ar)